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Mai 2003 par
Richard Chartier Au sommaire Pour cette chronique : Entrevue : MANIGANCES, Roman pour adultes, Denis-Martin Chabot SERIAL FUCKER, Journal d'un barebacker, Erik Rémès Les fleurs sauvages du Québec, Tome I et II, Lise Daigle et Pierre Daigle Attirer les oiseaux chez soi, Suzanne Brûlotte Aménagement paysager pour le Québec, Techniques pratiques pour le jardinier, Larry Hodgson et Judith Adam  MANIGANCES,
Roman pour adultes, Denis-Martin Chabot, éd. Bôchagri,
2003, 214 pages.
Entrevue avec l'auteur du roman "Manigances", Denis-Martin Chabot. RC- Pour te situer, parle nous un peu de toi, qu'est-ce qui fait que tu en es venu à l'écriture de ce premier roman ? DMC- Depuis ma tendre enfance, j'ai toujours aimé l'aventure, voyager, je suis très curieux également, j'aime découvrir et apprendre. C'est ce qui m'a amené vers le journalisme, pour partager avec les autres aussi mes connaissances et mes découvertes. Tout jeune, dès mon retour de l'école, je racontais tout à ma mère, je suis un "verbo-moteur", j'adore communiquer. Je suis natif de Québec, alors j'ai commencé à distribuer les journaux, le Soleil notamment. Je prenais connaissance du journal, je m'intéressais à ce qui se passait ailleurs dans le monde, la politique, je ne comprenais pas tout à l'époque, comme aujourd'hui il faut le dire. Je n'ai pas la prétention de tout comprendre non plus. Mais je suis davantage outillé pour mieux comprendre et saisir les enjeux. J'ai donc fait mon cours de journalisme à l'Université Carleton à Ottawa, j'ai appris l'anglais et j'ai débuté à Radio-Canada comme relève d'été à la radio et à la télévision. Je suis à l'aise avec le travail à la radio, c'est un lieu important pour l'apprentissage du métier. Mes reportages à la télévision bénéficient largement de cette expérience. RC- Comme journaliste, tu dois composer des textes, donc il faut aimer écrire… DMC- J'adore écrire, j'adore les mots, les sons des mots, jouer avec les mots. Les mots sont un outil de communication et comme outil d'émotions. Car la communication passe par l'émotion. À la télévision, si je veux que tu écoutes le message je dois capter ton attention. Je dois avouer que l'on manipule un peu le téléspectateur mais je n'ai pas honte de le dire car il se laisse manipuler aussi. Pour que le téléspectateur écoute, il me faut de l'émotion dans mon reportage. Cela me demande beaucoup de discipline pour effectuer un filtrage des nouvelles, choisir ce qui est important. Il y a de la création dans mon travail, je rencontre des gens, des contacts avec des personnes qui vivent des situations souvent difficiles. RC- Qu'est-ce qui a été le déclic, le déclencheur dans ta vie où tu as finalement décidé d'entreprendre la rédaction de ton roman ? DMC- Jeune, j'aimais bien lire des romans, des classiques également. Je possède un grand intérêt pour le théâtre, j'ai déjà joué dans des pièces au Collège. Ce sont des pôles d'attractions pour moi qui me stimulent. Il y avait un cours d'écriture dramatique à la Faculté St-Jean à Edmonton en 1994 et je m'y suis inscrit car je voyais là une opportunité pour m'aider à écrire mes reportages. J'ai donc écrit une pièce de théâtre, il s'est créé une atmosphère, un univers, des personnages, des lieux, des situations. Le cours m'a permis de structurer un scénario à partir des personnages qui se déroule de 1980 à 1995. RC- Pourquoi ces années là en particulier ? DMC- J'avais le goût de faire évoluer mes personnages qui sont d'ailleurs plus vieux que moi. Ce sont des années que je connais bien. RC- Tu habitais alors Ottawa, tu connaissais bien les bars de Montréal ? DMC- Oui, je fréquentais les bars gais de Montréal dans le Village. RC- Avec tous ces éléments en main, qu'est-ce qui s'est passé pour que cela devienne un roman ? DMC- Lors d'une relation qui n'allait pas bien, mon exutoire si je peux dire, c'était d'écrire. Il me fallait donner vie à ces personnages que j'avais commencé à élaborer. RC- On te retrouve dans ton roman, est-ce un peu toi qui hante ton texte ? DMC- Les gens qui me connaissent bien peuvent me voir dans mes personnages, c'est un peu normal, on met de soi dans l'écriture. Ce n'est pas autobiographique cependant. La seule exception c'est le chapitre trois où des enfants avaient accrochés des boîtes de conserves après la queue d'un chien, ça je l'ai fait! RC- Le roman débute au moment où le Sida apparaît, ce phénomène social a été une source d'inspiration pour toi ? DMC- Oui, je suis sorti du placard en 1981 où l'on parlait du cancer gai, de la pneumonie gai, on ne savait pas ce qu'il fallait faire pour éviter cette maladie à cette époque. Ces années là ont été aussi une période importante pour l'acceptation des droits des gais et lesbiennes et ils ont été importantes pour moi, pour mon acceptation. C'est pourquoi mon roman commence dans les années '80. S'il y a une suite au roman, je désire toucher davantage la question du Sida, comment cette maladie a transformé les rapports humains de mes personnages. À suivre… RC- Pourquoi avoir choisi le nom "Manigances" pour identifier le bar ? DMC- Les personnages "manigancent" dans
le roman… À Ottawa, ce club a déjà
existé. J'ai changé de nom et d'endroit pour le
déménager à Montréal. DMC- J'ai voulu démontrer que nous sommes particulièrement chanceux ici d'avoir obtenu des droits comme gais et lesbiennes. Mais aussi que ceux et celles qui vivent en région n'ont pas la vie facile, ils et elles n'oseront probablement s'afficher ouvertement comme nous pouvons le faire en ville, dans le Village en particulier. L'homophobie existe encore, je ne pouvais pas ne pas en parler, c'est une situation qui existe et que nous ne devons pas nier. RC- Dans ton roman, Pierre et Marc vivent une tension, une sorte de rivalité, est-ce que tu crois que cela est le reflet des couples gais ? DMC- Les hommes sont ainsi, ils désirent se réaliser et s'accomplir dans la vie, dans leur carrière, et cela entraîne, que l'on veuille ou non, un déchirement. Il faut que l'un plie pour que l'autre grandisse. J'ai déjà vécu cette situation où mon copain avait une grande carrière et j'ai dû laisser de côté la mienne, je n'étais pas heureux et ce n'est pas facile. RC- On sent en effet qu'il y a le concept de liberté qui semble important dans ton roman… DMC- Pour être heureux dans la vie, il faut trouver un équilibre. On peut admirer l'autre, l'aimer, mais il est nécessaire que cette liberté que nous avons tous en soi prenne son essor. Un couple où l'un des deux est le "plus fort" écrase l'autre que ce soit par sa carrière, sa personnalité, et l'autre est en admiration, il se forge une dépendance affective. Ce type de relation est vouée à l'échec. Le couple, qu'il soit gai ou hétéro, doit chercher une harmonie. Mon rôle n'est pas de décrire une histoire positive, la vie n'est pas toujours très drôle. RC- Ton roman comporte un élément de suspense… DMC- Oui, et il s'est déjà vécu ce genre d'histoires. C'est spécial, il est vrai, mais cela permet à Pierre et Marc de prendre des chemins différents. Notons, aussi que le langage est celui des hommes mais il n'est pas vulgaire. RC- Ton livre sera disponible en librairie ? DMC- Au mois de juin, on pourra se le procurer en librairie. Aussi, on peut le commander par Internet aux éditions Bôchagri: dchabot@ns.sympatico.ca RC- Pour terminer, peux-tu décrire ton roman pour le bénéfice des lecteurs ? DMC- C'est un roman de passion, d'amour, de crime, de suspense, de mystère, ce n'est pas un genre, le seul genre qu'il n'est pas: un roman gai. Ce n'est pas que j'éprouve de la honte à ce sujet, c'est une histoire avec des personnages gais mais qui s'adresse à tous. C'est la raison pour laquelle j'ai inscrit "roman pour adultes". Il se dégage un aspect violent qui ne peut être lu que par des adultes. En espérant que les lecteurs apprécieront. RC- J'en suis convaincu ! Merci Denis-Martin!
Le livre de Rémès bouleverse des
idées reçues et ne laisse personne indifférent.
Rémès décrit la vie d'un barebacker, une
pratique sexuelle sans protection, le "no kapote", même
s'il est séropositif. Ce que l'auteur provoque avec son
livre c'est surtout une réflexion sur la liberté,
celle de ne pas avoir de relations sexuelles protégées,
et ce que cela peut entraîner comme effet sur la santé
des autres, la vie également. La liberté d'écrivain
aussi: plusieurs auraient souhaité que ce livre ne soit
jamais publié. Pourtant, que l'on soit d'accord ou pas
avec Rémès, nous n'avons pas le droit d'interdire
la publication d'un livre qui donne l'heure juste sur une réalité
qu'il faut cesser de renier. Avoir du sexe sans condoms, ça
existe chez les gais et chez les hétéros. Les jeunes
ont en effet tendance à "oublier" le préservatif
plus souvent que l'on pense. Alors, cessons de nous scandaliser
parce que Rémès semble à contre-courant.
Ayons plutôt le courage de diriger nos interrogations sur
les campagnes concernant le port du condom et la lutte contre
le sida: il y a quelque chose qui ne fonctionne pas sur le front
de la conscientisation. Et on peut trouver dans le livre de Rémès
quelques éléments de réponses…
Auteure de nombreux livres sur l'identification
des oiseaux chez Broquet, Suzanne Brûlotte récidive
avec ce magnifique ouvrage qui nous apprend comment attirer les
oiseaux dans notre jardin pour mieux les observer. D'abord, elle
nous conseille au sujet des mangeoires et abreuvoirs pour ensuite
nous suggérer les arbres fruitiers et les fleurs qui invitent
les oiseaux, s'attarde sur l'aménagement fruitier et floral
et les nichoirs et finalement présente divers aménagements
possibles pour mieux recevoir nos amis ailés. L'autre partie
du livre est consacrée à l'identification des oiseaux,
classés par leur présence fréquente, rare
ou exceptionnelle aux mangeoires. L'ouvrage de Brûlotte
est bien structuré et superbement illustré (les
photos sont de l'auteure). Un livre remarquable, d'une richesse
d'informations inégalée sur le sujet. Les amateurs
d'ornithologie ne pourront s'en passer !
Hodgson compte plus de 25 livres à son
crédit sur l'horticulture et Adam collabore à plusieurs
revues et émissions sur le jardinage. Deux auteurs qui
maîtrisent bien le sujet. Vous ne regretterez pas l'achat
de ce formidable livre qui vous aidera à aménager
votre jardin sans rien oublier. Tout y est ! Richard Chartier Vous trouverez d'autres
critiques de livres de Richard Chartier sur le site internet du
magazine RG : www.rgmag.com
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NOUVEAU Une trilogie littéraire émouvante signée Jean-Paul Tessier -La déportation des homosexuels: une honte pour l'humanité: -Les oubliés de la mémoire de Jean Le Bitoux, éd. Hachette Littératures, 2002 -Moi Pierre Seel, déporté homosexuel, éd. Calman-Lévy, 1994 -La déportation des homosexuels, Onze témoignages, Allemagne 1933-1945, Lutz Van Dijk, éd. H&O, 2000 -Seconde entrevue exclusive avec l'auteur Didier Godard -Entrevue exclusive avec l'auteur Didier Godard -Lancement à Paris: Manigances, Roman par Denis-Martin Chabot -De Superbes Agendas, Éditions Broquet -Roman Gai : "Du côté des garçons", Alex George -Comédie de Moeurs Légères: "La nuit des reines", Michel Heim -Roman Gai : "Dix petits phoques", Jean-Paul Tapie -Essai : "Le péché, la bête et l'homme", Direction de Jean-François Bouvet, Le Seuil -Revue : Sélection du Reader's Digest, juillet 2003 -Entrevue : MANIGANCES, Roman pour adultes, Denis-Martin Chabot -SERIAL FUCKER, Journal d'un barebacker, Erik Rémès -Les fleurs sauvages du Québec, Tome I et II, Lise Daigle et Pierre Daigle -Attirer les oiseaux chez soi, Suzanne Brûlotte -Aménagement paysager pour le Québec, Techniques pratiques pour le jardinier, Larry Hodgson et Judith Adam -Samuel de Champlain, Père de la Nouvelle-France, F. Légaré -Antoine Labelle, L'Apôtre de la colonisation, Pierre Couture -Revue: Fleurs, plantes, jardins -Revue: Sélection du Reader's Digest, Avril 2003 -Rencontre avec l'auteur Pierre Salducci -Histoire de guerre -Le Retour - Introduction -Récit : Du fond de ma cabane, Éloge de la forêt et du sacré, Jean Désy -Roman : Un amour de Salomé, Linda Leith -Roman : Ring, Normand Cazelais -Roman : La Porte du soleil, Elias Khoury -Revue : Avant/Après : les secrets des plus belles Salles de bains -Revue : Guide complet d'initiation à la Culture hydroponique -Littérature gaie : « Le couple homosexuel et le droit », Flora Leroy-Forgeot et Caroline Mécary -Essai : « Un poète en politique : les combats de Victor Hugo », Henri Pena-Ruiz et Jean-Paul Scot -Essai : « Jean Girard, musicien en Nouvelle-France », Élisabeth Gallat-Morin -Essai : « Plaidoyer pour la paix », Érasme, Traduit du latin et présenté par Chantal Labre -Loisirs : « Étiquette et règles de golf pour tous », Pierre Allard -Un essai de Jean-Paul Dubois pour mieux connaître l'Amérique profonde : « Jusque-là tout allait bien en Amérique » -Un roman d'enquête de Guillaume Prévost qui se déroule à la Renaissance dans les rues de Rome : « Les sept crimes de Rome » -Des suggestions de cadeaux : des livres sur les oiseaux et les champignonsDes revues intéressantes et passionnantes pour les amateurs d'oiseaux et du Moyen-Âge -Le fameux et bouleversant livre de Michel Dorais : « Mort ou fif » -Le thriller de William Bayer : « Mort d'un magicien » -Un beau bouquin sur la nature : « Les prodigieux secrets de la nature » -Les extraordinaires guides d'identifications des éditions Broquet sur les oiseaux québécois -Entrevue avec Roland Michel Tremblay parue dans la magazine RG -Entrevue exclusive avec l'auteur Roland Michel Tremblay à propos du roman « l'Attente de Paris » Archives des anciens articles (à
venir)
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Deux
très beaux livres d'identifications sur les fleurs du Québec,
les photos sont de l'auteur Pierre Daigle. Classées par
couleurs, les fleurs sont faciles à trouver. Les fiches
suivent l'ordre chronologique de floraison. Les auteurs expliquent
au début du livre la structure d'une fleur, les genres
de feuilles et détaillent leur système de repérage.
Des livres qu'il ne faut pas hésiter à se procurer
pour mieux connaître nos fleurs des champs et des bois!
